Quelles sont les étapes d’installation d'une pompe à chaleur air-air ?

Afin de pouvoir profiter au mieux de sa pompe à chaleur air-air, il est important de bénéficier d’une installation durable et de qualité. C’est pour cela qu’on décompte un certain nombre d’éléments à prendre en compte :

• l’emplacement de l’équipement ;
• l’installation en elle-même ;
• votre système de chauffage actuel, pour limiter les travaux et leur montant.

Étape 1 : choisir l’emplacement de votre PAC air-air

La pompe à chaleur air-air se compose de deux types d’unités : une unité externe et une ou plusieurs unités intérieures, aussi appelées des splits. Deux emplacements sont donc à déterminer pour votre installation :

1. un emplacement extérieur ;
2. un (ou plusieurs) emplacement intérieur.

Placement du groupe extérieur

Il est essentiel de choisir un endroit suffisamment spacieux, car l’unité externe de votre PAC occupera un espace d’au moins 1 m². Il faut aussi savoir que l’unité extérieure récupère les calories dans l’air ambiant. Pour cette raison, il est nécessaire de choisir un espace qui soit suffisamment aéré et dégagé, afin que l’équipement puisse puiser dans l’air sans problème.

En fonction de votre logement, vous avez ainsi plusieurs options quant à l’endroit où vous installerez l’unité extérieure de votre pompe à chaleur air-air :

• une cour ;
• un jardin ;
• un balcon (ou un mur extérieur) ;
• un toit plat.

Notez toutefois que la ventilation des unités externes peut être bruyante. Il est donc conseillé de privilégier une location éloignée de vos fenêtres et de celles de votre voisinage.

Bon à savoir

L’Association Française pour les Pompes À Chaleur (AFPAC) encadre l’installation des PAC pour éviter les nuisances sonores potentielles.

Placement du split

Concernant le choix de l’emplacement pour le split, vous disposerez là encore de plusieurs solutions :

1. le split mural : à installer au-dessus d’une porte ou en haut d’un mur dégagé ;
2. le split console : à placer en bas d’un mur, à l’image d’un radiateur électrique ;
3. la pompe à chaleur gainable : l’unité intérieure est installée dans les combles ou dans un faux plafond. L’air chaud ou froid est distribué aux pièces par des grilles de ventilation, reliées au système par des gaines. 

Sachez par ailleurs que l’on distingue les configurations monosplit et multisplit :

• une PAC air-air monosplit ne compte qu’une seule unité intérieure, qui ne chauffe qu’un seul espace. C’est une configuration parfaite pour les logements de petite taille ;
• une solution multisplit comporte un split par zone à chauffer et/ou à climatiser. Généralement, on installe jusqu’à 5 splits par unité externe.

Il n’existe pas de meilleur type d’installation : c’est à vous de voir lequel convient le mieux à vos attentes, mais surtout à vos besoins de chauffage pour vous garantir un bon confort thermique. En cas de doute, soyez rassuré(e) : votre installateur saura vous conseiller sur l’emplacement le plus adéquat et sur le modèle de pompe à chaleur le plus adapté à votre situation.

Étape 2 : installation et raccordement de votre pompe à chaleur air-air

Après avoir placé toutes les unités aux endroits convenus, votre installateur devra :

1. raccorder les unités entre elles ;
2. procéder au raccordement de chacune d’entre elles à votre réseau électrique.

L’unité extérieure est reliée au splits installés à l’intérieur de la maison par des liaisons frigorifiques. Il convient donc, lorsque vous réfléchirez au placement de vos splits, de ne pas trop les éloigner de l’unité externe pour optimiser cette étape de votre installation.

Pour que le système fonctionne, les deux unités (extérieure et intérieure) sont alimentées électriquement. Il est alors nécessaire pour l’installateur, après la pose de toutes les unités de climatisation, de réaliser le raccordement des appareils à votre réseau électrique.

Le saviez-vous ?

Les PAC bénéficient d’une faible consommation d’électricité, qui permet de réaliser d’importantes économies d’énergie en remplacement de radiateurs électriques par exemple.

C’est le Coefficient de Performance (COP) qui indique le rapport entre l’énergie consommée et l’énergie produite par une PAC air-air. Pour profiter d’un bon rendement, l’ADEME conseille d’installer une PAC au COP équivalent ou supérieur à 3 (produit 3 kWh d’énergie pour 1 kWh d’électricité consommé).

Étape 3 : mise en service de votre PAC air-air

Vient enfin la mise en service de votre installation, avec la manipulation du fluide frigorigène et la vérification de l’absence de fuites au niveau du raccordement effectué. Pour cela, le professionnel utilise un manomètre et une pompe à vide.

Pour rappel, ce liquide vecteur de chaleur circule en cycles dans un circuit fermé. La présence de fuites, en plus d’impacter les performances de votre PAC, peut être nocive pour l’environnement. Si une fuite est détectée (à l’installation où lors d’un entretien obligatoire), alors votre artisan RGE s’occupera de la colmater et/ou de changer la pièce défectueuse, puis de changer le fluide frigorigène si besoin.

Après une dernière vérification du bon fonctionnement de votre pompe à chaleur et si tout est en ordre, alors la mise en service est effectuée et vous pouvez profiter de votre nouvelle solution de chauffage !

Comment fonctionne la pompe à chaleur air-air ?

La pompe à chaleur air-air est un appareil qui fonctionne de la même manière qu’un réfrigérateur. Une PAC air-air se compose de deux unités (une à l’extérieur et une autre à l’intérieur) qui ont des rôles bien distincts. Elle capte les calories de l’air extérieur pour chauffer le logement. Ce fonctionnement thermodynamique passe par deux types d’unités :

1. l’unité extérieure : elle capte les calories de l’air et les transfère au circuit frigorifique qui la relie aux unités intérieures. Un fluide caloporteur (gaz frigorigène) circule dans ce circuit. Il est compressé puis détendu pour se réchauffer et transmettre sa chaleur au logement.
   
   
2. la ou les unités intérieures : aussi appelées splits ou ventilo-convecteurs, elles diffusent la chaleur produite dans les pièces de la maison par ventilation. Elles peuvent être murales, consoles ou gainables pour un système air-air.

Puisqu’elle puise son énergie dans l’air, cette PAC bénéficie d’une faible consommation électrique. Toutefois, les modèles air-air sont plutôt adaptés aux logements situés dans les régions au climat tempéré. Des appareils adaptés aux climats extrêmes demeurent disponibles chez les fabricants haut de gamme comme Daikin, Atlantic ou Mitsubishi.

Par ailleurs, du fait de la diffusion de la chaleur par ventilation, l’installation d’une PAC air-air est jugée idéale pour remplacer des radiateurs électriques dans un projet de rénovation énergétique.

La performance de la pompe à chaleur

Le fait d’avoir une unité extérieure qui récupère les calories présentes dans l’air a des conséquences sur la performance de l’appareil, qui dépend en effet avant tout de la température extérieure.

La pompe à chaleur air-air peut fonctionner même lorsque la température extérieure est faible (-10 °C, -15 °C). Dans ces conditions toutefois, les performances sont moins bonnes, à moins que l’équipement ne soit spécifiquement adapté à ces conditions de fonctionnement (une pompe à chaleur air-air perd 30 % de son efficacité énergétique dès -7 °C). C’est pour cela que ce système de chauffage convient surtout aux personnes vivant dans une région avec un climat doux.

De ce fait, pendant les hivers froids, il est conseillé de prendre un chauffage d’appoint en plus de sa PAC, comme une chaudière hybride, c’est-à-dire une PAC combinée à une chaudière à condensation, pour compléter le chauffage. Des radiateurs électriques ou un poêle à bois peuvent également convenir.

Quelles subventions pour installer une PAC air-air ?

Pour inciter les particuliers à choisir des solutions de chauffage éco-performantes pour leur maison, le Gouvernement a mis en place certaines aides financières pour installer une PAC air-air.

Sous réserve d’en respecter les critères d’éligibilité et de confier l’installation à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), la pompe à chaleur air-air est en effet uniquement éligible à la prime CEE (Certificats d’Économies d’Énergie). Il s'agit d'une aide allouée sans conditions de revenus pour les travaux de rénovation énergétique.

Si votre commune en propose, votre climatisation réversible peut par ailleurs être subventionnée par une aide locale. Pour le savoir, vous pouvez vous rendre sur le site de l’ANIL ou vous renseigner auprès de votre mairie.

Comment entretenir une pompe à chaleur air-air ?

Pour bien entretenir sa pompe à chaleur air-air, il est indispensable de :

• procéder soi-même à des gestes d’entretien réguliers. 
  
  
• faire intervenir un professionnel pour le contrôle obligatoire de l’appareil, au moins tous les deux ans.

En plus de maintenir le niveau de performance énergétique de l’équipement et d’allonger sa durée de vie, cela permettra d’assurer la diffusion d’un air pur ainsi qu’un faible niveau sonore.

Entretenir soi-même une PAC air-air au quotidien

Pour respirer un air sain et améliorer les performances de votre pompe à chaleur, vous pouvez régulièrement :

• nettoyer les filtres à air des splits en intérieur.
  
  
• dépoussiérer les grilles de ventilation si l’équipement est gainable.
  
  
• vérifier qu’aucun obstacle n'entrave la récupération des calories au niveau de l’hélice de l’unité extérieure (poussières, feuilles, branches…).

Réaliser l’entretien obligatoire de sa PAC air-air

Depuis 2020, les pompes à chaleur aérothermiques (air-air ou- air eau),  géothermiques ou hydrothermiques doivent obligatoirement faire l’objet d’une visite de contrôle réalisée tous les deux ans par un professionnel.

Durant l’entretien de la PAC, le chauffagiste contrôlera entre autres :

1. l’état général du système (filtres du split, composants et connexions électriques) ;
2. l’étanchéité et la pression des liaisons frigorifiques (il assurera le remplacement du fluide caloporteur, dit gaz frigorigène, si nécessaire) ;
3. les réglages de l’appareil de chauffage, pour un fonctionnement optimisé et économe en énergie.

Quels sont les avantages et les inconvénients des PAC air-air ?

Les avis sur la pompe à chaleur air-air recensent une multitude d’avantages, mais aussi certains inconvénients. On fait le point !

Les avantages de la pompe à chaleur air-air

• Elle est la moins chère des pompes à chaleur et est éligible à la prime CEE.
  
  
• elle peut être réversible pour produire du chaud en mode chauffage et du froid en mode climatisation.
  
  
• elle est économique : grâce à son excellent rendement, elle consomme peu d’électricité et permet de diviser une facture de chauffage par 3 en remplacement de radiateurs électriques.
  
  
• elle est écologique : l’utilisation majoritaire d’une énergie renouvelable (l’air) et sa faible consommation électrique font d’elle une solution respectueuse de l’environnement.
  
  
• son installation est flexible, simple et rapide : elle peut être facilement installée en neuf ou en travaux de rénovation pour un excellent confort thermique. La configuration (monosplit ou multisplit) s’adapte également à vos besoins.

Les inconvénients de la PAC air-air

• Elle est éligible à moins d’aides que les modèles air-eau, géothermiques ou hydrothermiques.
  
  
• elle n’assure pas la production d’eau chaude sanitaire (ECS). Une solution indépendante doit donc être mise en place pour répondre à vos besoins.
  
  
• le niveau sonore du groupe extérieur peut être bruyant (mais les fabricants développent des produits de plus en plus silencieux).
  
  
• son rendement peut diminuer si la température extérieure est trop basse, à moins que la puissance de l’appareil y soit adaptée.​​​​​​